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Libération

Malgré les syndicats,Suez et GDF entrent en fusion

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publié le 27 mai 2008 à 3h37

Les syndicats de Gaz de France sont tous opposés à la fusion de leur entreprise avec Suez. Mais l'opération se fera quand même. Hier, lors d'un comité central d'entreprise (CCE), composé de vingt membres, aucune voix ne s'est exprimée en faveur du projet. Onze personnes ont voté contre, et les neuf représentants de la CGT se sont abstenus. L'enjeu n'était en fait pas dans le vote, mais dans la tenue même de cette réunion. Pour que la fusion puisse se réaliser, le CCE devait donner un avis, quel qu'il soit.

C'est pourquoi la CGT avait bataillé jusqu'au dernier moment pour faire annuler la tenue du CCE, estimant ne pas avoir reçu toutes les réponses aux questions posées à la direction. La semaine dernière, Eric Dulon, le secrétaire CGT du CCE, avait ainsi déposé un recours. Mais la justice l'a débouté vendredi, et le CCE s'est bien tenu hier comme le demandait la direction. Un épisode qui a été évoqué rapidement au début de la réunion, mais sans provoquer de nouveaux débats. «La CGT a été très calme durant le CCE, raconte Jacques Mouton, CFDT. Son recours devait être une sorte de baroud d'honneur.»

La réunion a été longue. Démarrée à 10 heures, elle s'est achevée à 18h30. Le matin a été l'occasion de rediscuter du projet industriel, et l'après-midi des conséquences sociales de la fusion. Jean-François Cirelli, le PDG de GDF, en a profité pour prendre de nouveaux engagements vis-à-vis du personnel. Le groupe GDF-Suez réintégrera tous les salariés des filiales mises