Une soixantaine de membres du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) s'étaient donné rendez-vous ce matin, dans le plus grand secret, à la gare d'Austerlitz. Direction le Haut Commissariat aux Solidarités actives. Martin Hirsch ne les attendait pas. A 11 heures, l'occupation a commencé."A un moment donné, les sages discussions ça ne sert plus à rien. On est obligé de taper du point sur la table, sinon on va crever en silence" déclare Jean-François Yon, le président du MNCP. Les occupants sont fermes. Brosses à dent dans les sacs à dos, ils ne repartiront pas sans avoir renouvelé la convention signée avec le Ministère de l'Economie (qui prenait fin en 2007). Et les 300 000 euros par an qui vont avec.
La responsable de l'antenne de Boulogne sur Mer se déséspère: "On est trois salariés, on accueille 3000 personnes. Déjà on ne s'en sort pas. L'année dernière on a vécu sur nos réserves, aujourd'hui on est endettés, la banque appelle tous les jours".
Le fait est que faute de subventions, les associations locales d'accompagnement des chômeurs et précaires sont menacées de disparaître. Les occupants insistent sur le fait qu'ils ne sont pas là pour eux mais pour les milliers de personnes qu'ils reçoivent chaque semaine. Accueil, information, défense de leurs droits, orientation, le personnel du MNCP a une grande expérience en la matière, il existe depuis 1981.
Après un conseil des ministres et un déjeuner à Matignon, Ma
20 heures, les chômeurs lèvent l'occupation des bureaux de Martin Hirsch
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par Marie Vilain
publié le 29 mai 2008 à 7h00
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