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Libération

A Londres, un Coffey et l'addition

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publié le 2 juin 2008 à 3h43

«Je lui disais, tu es comme un iceberg. Tu flottes mais autour de toi tout fond.» L'iceberg, c'était Greg Coffey, trader star de GLG Partners, deuxième hedge fund britannique. L'auteur de la métaphore glaciaire est l'un de ses collègues plus expérimenté. Persuadé que le diamant Coffey était trop précieux pour GLG, il conseillait alors au jeune australien de quitter le navire. Mi-avril, Greg Coffey a fini par écouter son conseil. Abandonnant sur la table des négociations une rémunération copieuse (près de 200 millions d'euros l'an passé) et une liasse d'actions évaluées aujourd'hui à 313 millions d'euros, Coffey a choisi de tracer sa route. Une fois formé son successeur, il ira afficher son nom à la porte de son propre fonds. Date d'ouverture prévue : octobre.

Jeune premier. La star de la finance britannique vient-elle d'être pris en flagrant délit d'arrogance ? En tout cas, le coup était prévisible, confient les analystes. «Quand on vous dit tous les jours, que vous êtes l'homme parfait pour le job, que vous êtes un trader merveilleux, vous vous demandez : "Pourquoi ne pas monter ma propre boîte ?"» décrypte John Godden, consultant financier spécialisé dans les hedge funds. L'annonce du départ de Coffey a pourtant provoqué un mini-tremblement de terre financier. Le 8 mai, la direction de GLG annonçait que ses clients avaient retiré 1,7 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) d'actifs de ses caisses depuis l'officialisation de la nouvelle. Et la