Deux communes de la Réunion ont été mises en examen aujourd'hui en tant que personnes morales pour pollution et non respect des normes européennes en matière de stations d'épuration.
Huit maires de la Réunion ont été convoqués cette semaine par le juge d'instruction Jean-Pierre Niel à la suite de rejets en mer d'eaux usées, constatés entre 2003 et 2005 par la Brigade de la nature océan indien, émanation de la direction régionale de l'environnement.
Les maires de Sainte-Rose, Bruno Mamindy-Pajany (DVD), et de Sainte-Marie, Jean-Louis Lagourgue, ont été les premiers à avoir été convoqués et leur communes ont été mises en examen pour "pollution" et "mise en place sans autorisation d'ouvrages nuisibles". Sur les 14 stations d'épuration de l'île, 11 ont été épinglées, soit parce qu'elles étaient à saturation ou obsolètes.
L'association des maires de la Réunion (AMDR) a dénoncé les poursuites judiciaires, estimant que les mairies seules n'ont pas les moyens financiers d'une remise aux normes globale évaluée à 365 millions d'euros.
"Tous nos dossiers sont bouclés, il ne manque plus qu'à trouver les financements pour lancer les travaux", a déclaré le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel (PCR), qui a déploré une "inégalité de traitement entre les communes de la métropole et celles de l'outre-mer"..
Le préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni, a souligné que l'Etat a décidé "de mobiliser des fonds importants portant à 61 millions d'euros les fonds européens inscrits