Selon une étude de l'Inserm, vivre à proximité de l'usine de traitement des combustibles usés de La Hague n'aurait pas d'impact notable sur la reproduction (probabilité de grossesse, fausses-couches, poids de naissance).
La question de l'impact sur la santé des populations vivant à proximité des usines de retraitement des combustibles irradiés a été soulevée par des études rapportant des cas plus nombreux de leucémies infantiles près du site de Sellafield (Grande-Bretagne).
En France, des cas de leucémie ont été recensés à proximité de l'usine de de La Hague, sans être considérés comme statistiquement significatifs.
L'étude menée sous la coordination d'Alfred Spira (Institut national de la santé et de la recherche médicale), publiée dans l'édition de juin du
Journal of Epidemiology and Community Health,
a porté sur "la vie reproductive" de la population générale du canton de Beaumont-Hague, où se trouve l'usine de La Hague.
Les chercheurs ont analysé les caractéristiques des grossesses de 857 habitantes de ce canton, et les ont comparées à la situation de 326 habitantes de 4 communes de la baie de Saint-Brieuc (Hillion, la Méaugon, Saint-Julien, Yffiniac). Ces communes, éloignées de l'usine de La Hague, ont été choisies pour leur similarité avec le canton de Beaumont-Hague en termes de caractéristiques socio-professionnelles et de la composition des roches du sous-sol, source d'exposition à la radioactivité naturelle.
Les foyers, tirés au sort dans les de