De notre correspondant à Bruxelles (UE)
Message sans ambiguïté : «Il ne saurait être question de mettre en place, face à la flambée des prix pétroliers, des contre-mesures fiscales d'ordre général», a tranché le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Pour les ministres des Finances de la zone euro, réunis exceptionnellement hier à Francfort pour fêter les dix ans de la Banque centrale européenne (BCE), la proposition de Nicolas Sarkozy de «suspendre» le prélèvement de la TVA sur le prix du pétrole à partir d'un certain niveau est irrecevable. Et même si François Fillon s'est empressé de déclarer que ce rejet n'était pas «un camouflet», puisque la question resterait soumise au prochain Conseil européen, ça ne va pas arranger les affaires du président français. Hier, les routiers ont bloqué des routes et mené des opérations escargot de la pointe de la Bretagne à Marseille. Et les fédérations de transporteurs menacent de lancer un mouvement national d'ici la fin de la semaine. Hier matin, les représentants de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) rencontraient leur secrétaire d'Etat, Dominique Bussereau.Selon eux en 2007, les 36 000 entreprises de transport françaises ont versé plus de 4 milliards d'euros de taxe à l'Etat, dont 2,7 milliards de TIPP. Un niveau d'imposition qui serait plus de quatre fois supérieur à la moyenne française. Les professionnels attendaient justement une action fiscale : gel, voire baisse des prix des péag