C'est parti pour quinze jours de débat à l'Assemblée sur la LME (loi de modernisation de l'économie), censée doper la croissance et faire baisser les prix. François Brottes, vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et porte-parole du PS sur ce projet qu'il baptise «LMI» (loi de modernisation des illusions).
Le PS a semblé bien discret sur le projet de loi de modernisation de l'économie ?
On sort du débat sur les OGM où on s'est battu comme des chiens et vous avez vu le résultat ! Avec la LME, c'est autre chose. On est face à une caravane du tour de France, où le gouvernement mélange les choux et les carottes, avec des mesures nombreuses et extrêmement normatives. Il fallait d'abord qu'on comprenne la logique de ce texte, qu'on l'analyse. Maintenant c'est fait. Et nous disons aujourd'hui que la loi LME n'est pas un texte fondateur pour l'économie et l'emploi. Et qu'il est profondément dérégulateur pour tout ce qui se rapporte au droit du travail, avec la modification de seuils de représentativité dans l'entreprise ou encore l'élargissement du travail le dimanche. Après le «tous propriétaires» de Nicolas Sarkozy, voici le «tous entrepreneurs» de Christine Lagarde. Il s'agit de marginaliser le travail salarié.
S'agissant des rapports entre fournisseurs et distributeurs ou de la protection du petit commerce, le clivage passe moins, semble-t-il, par une opposition gauche-droite qu'à l'intérieur des partis.
La droite nous amuse. Il y a une grande hypocrisie dans les