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Libération

Les pistes des ONG pour sortir de la crise alimentaire mondiale

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Agriculture. Début aujourd'hui du sommet de la FAO, à Rome, contre la flambée des prix.
publié le 3 juin 2008 à 3h43
(mis à jour le 3 juin 2008 à 3h43)

Plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement, et 2000 délégués sont attendus aujourd'hui à Rome, siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation). Objectif des trois jours de débats : esquisser «un plan d'action» face à la flambée des prix agricoles. Les ONG tenteront d'y faire entendre leur voix. Voici quelques pistes.

Imposer un moratoire sur les biocarburants

Le FMI estime que la conversion de terres à des fins énergétiques explique entre «20 et 30 %» de la flambée des prix. Plus de 31 ONG appellent donc l'Union européenne à abandonner son objectif de 10 % de carburants verts d'ici à 2020.«C'est moralement indéfendable, confie Robert Bailey, d'Oxfam International. Cela revient à détourner une part vitale de la production alimentaire de base.» Le rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier de Schutter, approuve l'idée d'un moratoire. «En abandonnant ces objectifs,estime-t-il, nous enverrions un signal fort aux marchés que le prix des récoltes de denrées alimentaires ne va pas monter indéfiniment, décourageant ainsi la spéculation.» Et puis, l'aide au biocarburant s'avère distorsive. «On évalue entre 13 et 15 milliards de dollars le montant des subventions des pays de l'OCDE !» brocarde Robert Bailey, d'Oxfam. Alors que ces cultures alimentent la destruction d'écosystèmes. Et ne limitent les émissions de gaz à effet de serre que de 3 %. Au mieux.

Appliquer le principe