Photovoltaïque : d'après le Petit Robert,«adjectif relatif à la transformation de la lumière en énergie électrique». Le panneau photovoltaïque, dit «PV» pour simplifier, génère donc des électrons sous l'effet des photons, et ceci grâce à des petites cellules constituées de semi-conducteurs. Des semi-conducteurs ? A priori, ça ne sonne pas très écolo. D'ailleurs, le cycle de vie du panneau solaire PV débute à la mine. Celle de silicium. C'est cet élément, issu de la silice, qui, une fois traité de façon appropriée, va donner les semi-conducteurs nécessaires à la conversion de la lumière en électricité.
Mais d'abord, la silice. Il s'agit d'un minéral et par conséquent d'une ressource non renouvelable. Aubaine : notre planète en regorge ! «Comme la silice compose en grande partie la croûte terrestre, on en trouve partout et en quantité quasi illimitée. Ce qui fait tout son intérêt», expose le PDG de Silpro, future première usine française de silicium pour l'industrie photovoltaïque.
Le site de Saint-Auban, en Provence, ouvrira ses portes en 2010 et produira 4 000 tonnes de silicium par an. De quoi fabriquer des panneaux pour une capacité de 400 à 500 mégawatts à l'année. C'est beaucoup, surtout pour l'Hexagone où la filière a besoin d'un électrochoc. Le site sera alimenté par une centrale hydroélectrique. Propre, donc. La purification et la cristallisation du silicium représentent les étapes les plus énergivores de la fabrication des panneaux photovoltaïques.