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Libération

Abandon de RTT et gel des salaires ne sauveront pas Bosch

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publié le 5 juin 2008 à 3h46

Ils ont pourtant lâché du lest. Douze jours de RTT et un gel des salaires pendant deux ans. Mais la direction n'a rien voulu savoir. Hier, en début d'après-midi, les responsables de l'usine Bosch de Beauvais, dans l'Oise, ont refusé les sacrifices proposés par l'intersyndicale. Et maintiennent leur intention de fermer d'ici fin 2009 leur site spécialisé dans les systèmes de freinage automobile, employant 240 personnes.

Obsolète. «Nous avons étudié les propositions du comité d'entreprise, mais malheureusement, nous n'avons pas le volume de produits permettant d'augmenter l'activité, confiait hier la direction de Bosch-France à Libération.Même à moindre coûts, la question reste la même : pour fabriquer quoi ?» Le système de freinage développé à Beauvais serait obsolète et l'entreprise préfère concentrer sa production sur Angers, dans le Maine-et-Loire, et sur Moulins, dans l'Allier.

Les syndicats ne s'avouent pourtant pas vaincus. Un élu CFDT, parti rencontrer la direction du groupe en Allemagne, devrait lui proposer de transférer une partie de la production de certains sites jugés excédentaires vers Beauvais. Mais là encore, «ce serait déshabiller Paul pour habiller Jacques», explique la direction, qui promet «une solution de reclassement pour chacun des 240 salariés». Même en rognant sur leurs temps de travail, les salariés semblent donc condamnés. «C'est bien la preuve que le problème n'est pas lié aux coûts salariaux mais à la stratégie