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Libération

L'emploi sans diplôme fait salon

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par Lucie LAUTREDOU
publié le 5 juin 2008 à 3h46

Une trentaine de recruteurs et centres de formation (la Poste, la RATP, des centres de formation d'aide à la personne.) ont sorti brochures et formulaires de candidature. Hier, c'était le quatrième Salon de l'emploi sans diplôme, au Centre d'information et de document jeunesse (CIDJ) de Paris. Trois milles à quatre milles visiteurs - selon le CIDJ - et leurs CV y sont passés. Et les organisateurs ont tenté de prouver que «les entreprises ont besoin des jeunes et sont prêtes à les former». Vers 10 h 30 hier matin, ils étaient 150 environ dans les allées. De stand en stand, présentations express entre entreprise et candidat. Pas de contrat d'embauche dans la foulée, mais l'assurance d'avoir remis sa candidature en main propre. «Pour ces candidats, c'est souvent le premier contact physique avec un recruteur. Ça change des CV restés sans réponses», souligne Michel Delagrée, directeur général du CIDJ.

Pour ces postes d'agents de production, aucune expérience n'est requise. Seuls critères : «motivation» et «dynamisme». La présentation est claire : «C'est un travail d'usine. Rester debout toute la journée, c'est dur, il fait chaud dans les entrepôts. Il faut être motivés.» Trop succinct pour René, venu accompagner le fils d'un ami. «On survole les choses», regrette-t-il. «Ce n'est pas facile pour les jeunes qui ont besoin d'être accompagnés.» Certains y trouvent leur compte. Vladimir, 23 ans, n'a pas de diplôme, et ressort satisfait a