Les petits producteurs sont repartis de Rome en colère et déçus des résultats du sommet de la FAO sur la crise alimentaire, estimant avoir été "marginalisés" et "exclus" des débats comme des décisions qui ne peuvent que les envoyer "droit dans le mur".
"La déclaration finale ne va pas remplir les assiettes", a résumé aujourd'hui lors d'une conférence de presse à la FAO Maryam Rahmanian, de l'ONG iranienne Cenesta qui opère dans le domaine agricole et rural.
Une centaine de représentants d'ONG, d'organisations de pêcheurs et d'agriculteurs ainsi que de représentants de la société civile et des populations indigènes avaient organisé en marge du sommet de la FAO sur la crise alimentaire une conférence parallèle de quatre jours baptisée "Terra Preta" (terre noire en portugais).
Ayant eu connaissance du projet de déclaration finale des 193 pays membres de la FAO - qui devrait être présentée à la presse jeudi en fin de journée - les organisateurs de ce sommet parallèle ont fait état de leur colère et de leur déception de ne pas avoir été "écoutés".
"Les petits producteurs ont été exclus de cette conférence et restent marginalisés alors qu'ils font partie de la solution. Si on continue sur ce modèle on ira droit dans le mur", a critiqué Flavio Valente, un responsable de la FIAN, ONG internationale de lutte contre la faim.
Flavio Valente a déploré le fait que, selon ses informations, "la spéculation n'était même pas mentionnée dans la déclaration finale" du sommet, alors