Et pour couronner le tout, il y avait Pete Doherty dans le train ! Dans la soirée de jeudi, le TGV faisant la liaison entre Paris et Londres a mis sept heures pour rallier la gare du Nord, au lieu des deux heures vingt prévues. Laissant abasourdis ses 500 voyageurs, et les 2 000 fans du chanteur qui devait se produire devant eux. Il y a six semaines, un autre Eurostar avait battu les records. Parti de Londres à 20 heures, il avait débarqué ses passagers, la mine fatiguée mais le verbe haut, un peu après 9 heures du matin, à Paris, après un transbordement de train.
93 % de ponctualité. Pour relativiser l'incident, la compagnie fait valoir une ponctualité élevée de 93 % pour Eurostar sur le premier trimestre 2008. Et on incriminait hier une «panne électrique sur les chargeurs de batterie» sur la motrice. Le matériel était également en cause lors de l'énorme couac de la mi-avril. A l'origine du désastre, une erreur de diagnostic commise par le conducteur du train. Alors qu'il aurait fallu décider sur le champ de transborder les voyageurs, le pilote du train a continué sa route. Avant de finir à l'arrêt en rase campagne, au beau milieu de la nuit. Puis il a fallu trouver un conducteur disponible, acheminer une vielle locomotive de réserve. Mis bout à bout, des maillons défectueux ont alourdi le retard. Et Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, a dû remettre un rapport d'explications au gouvernement.
Loi des séries. L'Eurostar n'est pas le seul à subir des avanies. Rien qu'en