Pendant que les paris sur la petite balle jaune vont bon train sur la Toile, le grand argentier de Bercy annonce officiellement l'ouverture prochaine du marché français des jeux en ligne à Roland-Garros. Les internautes, qui devraient miser autour de 600 millions d'euros sur les matchs de la quinzaine parisienne, seront heureux d'apprendre qu'ils pourront parier légalement sur le nom du futur vainqueur.
Sommation. De retour de Bruxelles où il est allé mercredi présenter au commissaire européen au Marché intérieur, Charlie McCreevy, le futur cadre hexagonal de paris sportifs et jeux d'argent en ligne, le ministre du Budget Eric Woerth a détaillé les grands «principes» de sa future loi censée réguler un secteur en pleine ébullition. Elle devrait être votée avant la fin de l'année au Parlement et sera suivie, début 2009, de la mise en place d'une autorité de tutelle à laquelle il reviendra de délivrer les «agréments» aux Bwin, Unibet et autres Zeturf désireux de s'établir sur un marché français estimé à 3 ou 4 milliards d'euros annuels. Sommé par Bruxelles d'ouvrir à la concurrence ce secteur protégé et réservé jusqu'alors au PMU et à la Française des Jeux sous peine de se voir traîner devant la Cour de justice européenne, «la France, a expliqué Woerth, également maire de la très hippique Chantilly, a opté pour le principe de réalisme».
Limitée à Internet (elle ne concernera pas les réseaux physiques), cette ouverture n'en sera pas moins «maîtrisée<