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Libération
Reportage

A Etretat, un récif artificiel pour revigorer les fonds

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publié le 9 juin 2008 à 3h48

De notre correspondante au Havre Une première en Manche. L'immersion de récifs artificiels au large d'Etretat (Seine-Maritime) doit permettre à la ressource halieutique de se régénérer. Ni épaves de voitures ni coques de navires ou wagons, comme cela se fait en Grande-Bretagne. La semaine dernière, 450 m3 de modules en béton ont été déposés à 17 mètres de profondeur, sur environ deux hectares. A l'initiative du projet, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Fécamp-Bolbec s'appuie sur une statistique : aujourd'hui au Japon, 30 % de la pêche provient de récifs artificiels. «Les pêcheurs constataient la disparition de poissons tels que le lieu et le bar, explique Alain Michon, directeur général de la CCI. Nous voulions ralentir la baisse des ressources d'une filière qui représente ici 750 emplois, directs et indirects, avec un objectif environnemental et socio-économique.»

Ecosystème. Un reportage télévisé sur les récifs artificiels japonais sert de déclic. Le Portugal, l'Italie et l'Espagne en ont déjà.Il s'agit d'immerger une structure dans le but de créer, protéger ou restaurer un écosystème. Les micro-organismes (plancton), premier maillon de la chaîne, colonisent d'abord le lieu ; les poissons viennent se nourrir, s'abriter et se reproduire. En France, des récifs artificiels ont été mouillés en Méditerranée et, expérimentalement, à l'île d'Yeu et au Croisic, en Atlantique. La CCI de Fécamp veut repeupler la côte d'Albâtre. Le projet, mené avec l