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Libération

Chirac s'attaque à sa fondation pendant que «la maison brûle»

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publié le 10 juin 2008 à 3h49

C'est Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, qui a osé la boutade : «Il y a ici beaucoup d'"ex". Mais j'espère que "ex" veut surtout dire expérience.» De fait, le comité d'honneur réuni hier autour de Jacques Chirac pour le lancement de sa fondation ressemblait à une réunion d'anciens de la promo «dirigeants du monde». Au rang des ex-chefs d'Etat, de gouvernement ou d'institution, on a pu voir Abdou Diouf (Sénégal), Jean Chrétien (Canada), Joaquim Chissano (Mozambique) ou Federico Mayor (Unesco), mais aussi le chanteur Youssou N'Dour ou les Prix Nobel de la paix Rigoberta Menchu et Rajendra Pachauri. Un beau panel réuni au musée du Quai Branly, à Paris, pour l'inauguration de la Fondation Chirac, sous-titrée «agir au service de la paix».

L'occasion pour l'ex-chef de l'Etat de prononcer, devant plusieurs de ses anciens ministres, son premier grand discours depuis son départ de l'Elysée, il y a un an. Une allocution où Jacques Chirac a retrouvé l'esprit de sa célèbre phrase «notre maison brûle et nous regardons ailleurs», prononcée au sommet de Johannesburg en 2002 : «La crise alimentaire ou l'ébranlement des finances mondiales nous rappellent que notre monde est confronté à une conjonction de périls sans précédent, a-t-il averti. Nos civilisations techniciennes ont créé d'extraordinaires outils de libération en même temps que de dangereuses impasses.» Avant d'en appeler à «dépasser la simple logique du développement. Qu'est ce que le dév