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Libération

De la biodiversité à la diversité sociale

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par Florence LAUTREDOU
publié le 13 juin 2008 à 3h52

Pas indispensable d'être docteur en microbiologie ou ingénieur écologue pour sauver la biodiversité. Dervenn, société de «génie écologique» créée en 2002, recrute des techniciens et des ingénieurs, mais aussi des personnes non-qualifiées, ne sachant ni lire ni écrire, issues de minorités sociales ou en difficulté. «Je vais faire des conférences en taule pour trouver des gens qui ont envie de se battre. C'est un travail très difficile physiquement», expliquait hier Patrice Valantin, directeur de la société bretonne, au Salon de l'environnement et des métiers durables, qui se tient cette semaine à Paris. «J'aimerais aussi trouver des jeunes de cités qui veulent travailler», poursuit l'ancien militaire, passé de la défense de la mère patrie à celle de Dame Nature.

Tourbière. Endiguer l'invasion des ragondins ou recréer une mare en bord d'autoroute, ça n'a l'air de rien. Pourtant, préserver la biodiversité n'est pas le travail de jardiniers du dimanche. Ainsi, cette tourbière finistérienne que le groupe de propriétaires a décidé de réhabiliter. Les engins de chantiers ont fini embourbés. C'est finalement les bras des salariés de Dervenn («chêne» en breton), qui tenteront de déraciner les arbres avec un treuil forestier «pour arracher les arbres sans tout détruire», appuie Jérémie Bourdoulous, président de l'association qui gère la restauration de la zone.

Privé. Même non diplômés, les 20 salariés de Dervenn touchent au moins 1 550 euros par mois. «On ne peu