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Deuxième EPR: «Une idée absurde et saugrenue», selon Greenpeace

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Pour l'ONG écologiste, l'annonce hier par François Fillon de la possible construction d'un deuxième réacteur nucléaire de type EPR est une aberration face au réchauffement climatique et un contresens face à la crise du pétrole. Interview.
par Eliane Patriarca
publié le 13 juin 2008 à 7h00

L'annnonce par François Fillon, hier soir sur France 2,  d'un projet de construction d'un deuxième réacteur nucléaire de type EPR pour répondre à la flambée des prix du carburant, a fait bondir Frédéric Marillier, charge de campagne Energie pour l'ONG Greenpeace France. «Le nucléaire ne fait pas rouler les voitures», observe-t-il, ironique. Entretien.Avez-vous été surpris par l'annonce du Premier ministre ?
Oui. C'est la première fois qu'on entend parler d'un deuxième EPR et cela nous prose un vrai problème par rapport au Grenelle de l'Environnement. Les discussions durant le Grenelle avaient bien montré un profond désaccord entre les participants sur le nucléaire mais il n'avait jamais été question de la construction d'un nouveau réacteur de ce type.
La déclaration de Fillon est d'autant plus étonnante que le Premier ministre semble tout ignorer des problèmes que connaît le chantier du premier EPR à Flamanville, dans la Manche. Tous les travaux de construction ont été stoppés depuis trois semaines sur injonction de l'Autorité de Sûreté nucléaire qui a  relevé de nombreuses anomalies et malfaçons. C'est justement hier que pour la première fois, les responsables ont officiellement reconnu que le chantier, débuté en décembre, avait pris du retard.

Pourquoi trouvez-vous cette idée d'un deuxième EPR "absurde et saugrenue"?
On interroge François Fillon sur la crise du pétrole et les moyens d'y faire face et il répond nuc