Et revoilà l'Etat français au capital des Chantiers de l'Atlantique, détenu depuis janvier 2006, par le groupe norvégien Aker Yards. Hier, à la surprise générale, Matignon a annoncé son intention d'acquérir 9 % du capital du dernier fabricant français de paquebots de croisière pour «sécuriser ses intérêts stratégiques et industriels». Cette déclaration d'intention a pris totalement au dépourvu les dirigeants d'Aker Yards. «Le conseil d'administration n'a pas envisagé de céder une part de ses activités françaises», a ainsi déclaré Svein Sivertsen, le président du conseil d'administration d'Aker Yards. Créant un joli pataquès.
Irritation. L'histoire récente du dernier chantier naval français a été sacrément mouvementée. Cette ancienne filiale d'Alstom avait été vendue partiellement en 2006 au norvégien Aker Yards. Le groupe de transport et d'énergie, s'était engagé auprès de Bruxelles à céder certaines de ses activités, en contrepartie de l'aide qu'il avait reçu de l'Etat français (1). A l'issue de l'accord, Alstom avait pris l'engagement de conserver 25 % du capital de sa filiale au moins jusqu'en 2010. Mais en mars 2007, le holding norvégien Aker décide de vendre au coréen STX shipbuilding environ 39 % du capital de son activité paquebot. D'où l'inquiétude des autorités françaises de voir débarquer les Coréens à Saint-Nazaire.
D'autant qu'en plus de sa spécialité mondiale de fabricant de paquebot de croisière, les Chantiers de l'Atlantique participent à l'assembl