Jambon, muscat et cacahuètes, ces ambulanciers de Perpignan ont de quoi tenir un siège devant le ministère de la Santé. Ils sont arrivés à 4 heures du matin, sirène hurlante et se sont installés sous les fenêtres de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et Eric Woerth, ministre du budget.Depuis ils n'ont pas bougé, ont débouché les bouteilles et attendent patiemment. Comme 800 autres véhicules (750 selon la police), ils sont venus à l'appel de quatre fédérations (CNSA, FNAA, FNAP, FNTS). Leur objectif est clair: rester devant le ministère et faire un maximum de bruit, jusqu'à ce que le gouvernement réponde à leurs revendications.
«Nous venons protester contre la hausse du prix du carburant, explique Alain Rusch, vice-président de la fédération nationale des transporteurs sanitaires (FNTS). Le prix du gazole a augmenté de 22% depuis le début de l'année. Mais notre demande concerne aussi la fiscalité. L'Europe a modifié la réglementation sociale et aujourd'hui nos charges ont grimpé de plus de 20%. Nous voulons donc que Mme Bachelot nous aide à trouver des solutions pour qu'on puisse survivre.»
Les fédérations commencent à peine le mouvement. Mais les manifestants sont prêts à aller beaucoup plus loin si le gouvernement ne répond pas à leurs attentes. «Notre profession est vraiment compromise aujourd'hui, poursuit Alain Rusch. Si ça continue ainsi, nos prestations deviendront sélectives et c'est difficilement acceptable dans le domaine de la santé.»
Gazole: les ambulanciers s'y mettent aussi
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par Marie Rostang
publié le 16 juin 2008 à 7h00
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