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Libération

«Vélib nous crève, nous pompe et nous gonfle»

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Les salariés de Cyclocity, en charge de la maintenance des vélos en libre service parisiens, sont en colère. Ils se plaignent des mauvaises conditions de travail et surtout de l'absence de section syndicale dans leur entreprise.
par Theo Bouchahdane, Sybille Fondacci, Marie Piquemal
publié le 16 juin 2008 à 7h00

«On n'a rien contre le Vélib'. On veut seulement que JC Decaux et sa filiale Cyclocity respectent les règles minimales du droit du travail» s'énerve Thibault, un jeune salarié de Cyclocity avec sa pile de tracts dans les mains.

Avec une poignée de collègues, il manifeste sa colère aujourd'hui sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris. «On n'a toujours pas de délégué syndical, ni de délégué d'entreprise pour faire entendre nos revendications » explique-t-il. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Depuis la mise en place des Vélib' en juillet 2007, les employés de Cyclocity, l'opérateur chargé par JC Decaux de la gestion des vélos en libre service, ont tenté de s'organiser. Le syndicat SUD Solidaires se targue par exemple de compter quelque 70 adhérents parmi les 350 salariés travaillant sur le réseau parisien. De quoi obtenir, selon eux, la représentativité au sein de l'entreprise et la création d'une section syndicale.

Pour contrecarrer cette initiative, JC Decaux a porté plainte contre la nomination d'un délégué syndical pour non-représentativité. «Et le tribunal d'instance de Neuilly-sur-Seine nous a donné raison » le 11 juin, précise Rémi Pheulpin, directeur général chargé des opérations chez JC Decaux. Pour lui, la mobilisation d'aujourd'hui tient d'abord à «une poignée d'anciens collaborateurs de Cyclocity qui ont quitté l'entreprise mais qui  font beaucoup de bruit.» Quant aux revendications salariales, Rémi P