Les dermatologues sont unanimes : pas de soleil sans crème protectrice. Mais, dans l'histoire, c'est l'environnement qui a des bouffées de chaleur. En 2005, 13,5 millions de tubes de crème solaire ont été vendus en France, essentiellement en pharmacies et grandes surfaces, pour un chiffre d'affaires de 190 millions d'euros. Cette protection face aux dangers du soleil n'est pas sans conséquences environnementales. Dans la «recette» de la crème solaire, on trouve de l'huile, de l'eau et un émulsifiant qui va unifier ces deux éléments. Une vingtaine d'ingrédients s'ajoutent au cocktail. Parmi eux, des conservateurs, des agents pour stabiliser l'émulsion, des antiradicaux libres (vitamine E ou C), des épaississants ou encore des agents hydratants.
Chaîne alimentaire. Les filtres, pour leur part, garantissent une protection solaire efficace. Minéraux ou chimiques, ils protègent des rayons UV. Mais si le filtre minéral est propre, le filtre chimique ou de synthèse, utilisé pour absorber la lumière ultraviolette, pollue l'eau. Au moment de la baignade ou de la douche, ce dernier filtre se dilue et se retrouve directement dans la chaîne alimentaire, via les poissons ou le réseau d'eau potable. Une enquête a été menée par les chercheurs de l'Empa (laboratoire d'essai des matériaux et de recherche), en Suisse, concernant l'effet des crèmes solaires sur les truites de rivières. Comparées à leurs homologues des lacs, ces dernières étaient porteuses de dix fois plus de composants chimique