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Libération

La Commission lâche un peu de lest aux pêcheurs sur le gazole

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publié le 19 juin 2008 à 3h57

La Commission européenne n'est pas sourde. Après des semaines de protestation des pêcheurs contre l'explosion du prix des carburants, elle a accepté hier de lâcher du lest, en mettant sur la table un plan d'aide d'urgence pour soulager les professionnels du secteur. Mais sans céder aux demandes visant à compenser directement la hausse du prix du gazole.

Et sans faire marche arrière sur la fermeture de la pêche au thon rouge. Sur ce dossier-là, la position du commissaire européen à la Pêche, Joe Borg, est sans équivoque : «On ne peut attendre sérieusement de la Commission qu'elle examine les demandes très mal fondées [des Etats membres] de suspendre l'interdiction». Celle du ministre français de la Pêche, Michel Barnier, est tout aussi tranchée : Bruxelles n'a pas apporté de «preuves tangibles de dépassement des quotas individuels attribués aux thoniers-senneurs français». Il a annoncé qu'il soulèverait le problème lors de la réunion des ministres européens, le 24 juin. Théoriquement, ceux-ci peuvent contraindre Bruxelles à revenir sur sa décision, mais Paris devra trouver une majorité qualifiée, gros obstacle.

L'exécutif européen n'est cependant pas resté insensible aux difficultés économiques des pêcheurs. Joe Borg s'est dit prêt à relever les plafonds d'aides publiques autorisées par entreprise de 30 000 à 100 000 euros sur trois ans. Il propose aussi des aides aux marins-pêcheurs restant à quai. Ces mesures seront soumises aux ministres européens lors d