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Libération

Paris face aux enjeux écologiques

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publié le 19 juin 2008 à 3h57

Greenpeace a beau avoir participé activement au Grenelle de l'environnement, elle n'en reste pas moins très critique de l'action gouvernementale. «Entre le compromis Sarkozy-Merkel sur les émissions de CO2 des voitures - véritable cadeau fait par la France à l'industrie allemande - et le forcing de Michel Barnier pour la reprise de la pêche au thon rouge, il y a des signaux très préoccupants qui sont lancés de Paris en cette veille de présidence française de l'Europe, a souligné hier Yannick Jadot, un responsable de Greenpeace France. Sans parler de la forte impréparation de la France à cette présidence. On n'a qu'une peur, c'est que Sarkozy accepte n'importe quel compromis juste pour dire qu'il a obtenu quelque chose.» Les écologistes sont d'autant plus inquiets qu'en cette période de crise énergétique sur fond de crise financière, climatique et alimentaire, les enjeux environnementaux deviennent des priorités. Lutte contre la déforestation illégale, évaluation plus stricte des OGM, avenir de la pêche, et surtout efficacité énergétique, autant de dossiers sur lesquels les écologistes espèrent voir la France proposer des avancées.

Encore faudrait-il que Paris respecte déjà ses vieux engagements. Et là, même si ça s'améliore, il reste du boulot. Hier, présentant son troisième tableau de bord des contentieux avec l'Europe en matière d'environnement, Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, a souligné une bonne nouvelle : aucune procédure n'a été lancée