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Libération

Bonus-malus, réussite à crédit

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publié le 20 juin 2008 à 3h58
(mis à jour le 20 juin 2008 à 3h58)

C'est un succès qui pourrait coûter cher. Bercy a présenté hier la facture du bonus-malus écologique sur les automobiles, lancé fin 2007 : le ministre du Budget a avancé une estimation de 200 millions d'euros sur l'année, confirmant une information des Echos. «Si pour l'environnement c'est une bonne nouvelle, pour les finances publiques, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle», a glissé Eric Woerth, dont les services ont extrapolé le coût constaté sur les premiers mois de l'année. Jusque-là, le ministère de l'Ecologie tablait plutôt sur 40 à 50 millions. «Les 200 millions, ce n'est qu'une estimation de Bercy, minimise-t-on au ministère. C'est compliqué d'avancer un chiffre aussi tôt, après seulement cinq mois de recul.» A se demander si Bercy n'essaie pas d'administrer une petite leçon de rigueur au ministère de l'Ecologie, qui envisage d'étendre le bonus-malus à une vingtaine de familles de produits. Hier, Jean-Louis Borloo refusait d'y voir malice : «Eric Woerth est dans son rôle. Le concept de bonus-malus est la neutralité, je suis moi aussi pour que ce soit à l'équilibre et je n'ai aucun état d'âme, aucun problème avec le ministre du Budget», a-t-il assuré sur France Info, avant de préciser qu'il n'avait «aucune inquiétude» quant à la reconduite du dispositif. D'ailleurs, son ministère travaille toujours à une annualisation du malus pour les voitures les plus émettrices, qui permettrait de rééquilibrer un peu le sy