Galvanisés, les 4 500 personnels d'encadrement de la SNCF, spécialement sélectionnés et réunis pendant deux jours en convention au Parc des expositions, à Paris. Et même totalement exaltés, au sortir du discours de clôture prononcé hier par Guillaume Pépy. Le PDG de l'entreprise de transport ferroviaire venait de leur dévoiler le plan d'entreprise «Destination 2012 : l'ambition d'un grand voyage». Larmes. Un speech de près de deux heures, avec un clip d'ouverture diffusé sur écran géant et de la musique branchée en introduction. Et au final un Pépy, qui a même eu du mal à contenir son émotion. L'effet sur ses troupes a été radical. «On se dit qu'on est fier d'être dans cette maison, on a de l'or dans les mains», s'enthousiasme Murielle, membre de la direction financière et saisie jusqu'aux larmes. «C'était la consécration», ose Pascal Lupo, directeur des gares et des escales. Ravi et rassuré aussi, ce petit groupe de jeunes trentenaires : «Il a dit qu'il ne serait pas le président de l'externalisation, retient Yannick, l'un d'entre eux. Après des années de misérabilisme, on retrouve une capacité d'investissement.»
Le projet d'entreprise présenté ne manquait pas d'ambition. En tout cas dans les chiffres. Le PDG prévoit d'atteindre 36 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2012 (contre 24 milliards aujourd'hui) et de doubler le résultat bénéficiaire à 2 milliards d'euros. «Il faut que nos recettes progressent deux fois plus vite qu