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Libération

Face au pétrole cher, l'aviation pousse les gaz écologiques

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publié le 21 juin 2008 à 3h58

Le plein d'algues et on décolle ? Charbon, noix de coco, bois., les réservoirs des avions pourraient se remplir de drôles de mélanges dans les années à venir. Car le kérosène a du plomb dans l'aile. Les réserves de pétrole ne sont pas illimitées et la flambée des cours accélère les réflexions de l'aéronautique sur des carburants alternatifs. «Le prix du kérosène fait que des solutions non viables il y a quinze ans pourraient le devenir», note Sébastien Remy, directeur du programme carburants alternatifs chez Airbus. Sans oublier les impacts environnementaux, liés aux émissions de CO2 mais aussi à d'autres polluants (soufre.). Tour d'horizon des solutions à l'étude pour préparer l'après-kérosène, alors que se tient jusqu'à dimanche le premier Salon de l'aviation verte au Bourget (1).

Aujourd'hui, des économies

«Les compagnies aériennes sont dans une logique de croissance à l'infini, constate Gérard Feldzer, directeur du Musée de l'air et de l'espace et organisateur du Salon. Le trafic double tous les dix ans. Si on poursuit avec la même consommation de pétrole, on va dans le mur.» Les avions ont déjà fait des progrès. «Ces quarante dernières années, la consommation de carburant des avions commerciaux a baissé de 70 %, estime Francis Couillard, directeur des affaires environnementales du motoriste Snecma. Et on pourrait gagner 10 à 15 % à partir de 2015.» Mais si les émissions de CO2 du secteur croissent moins vite que le trafic, celui-ci grim