Sur un stand Honda, face à un décor futuriste, sont alignées des voitures du futur. Toshimichi Yamauchi, ingénieur chevronné du second constructeur japonais, ne lâche pas des yeux la dernière du groupe, qui pivote sur une plateforme : la FCX Clarity, une berline de taille moyenne (1,7 tonne, 136 cc) de quatre places, première voiture Honda - et première sur le marché - à rouler sans une goutte d'essence grâce à une batterie compacte d'hydrogène (de 70 kilos) lui conférant 430 km d'autonomie et une vitesse maximale de 160 km/h. Une prouesse.
Show-biz. Jusque-là, les chercheurs estimaient que stocker de l'hydrogène à haute pression dans une voiture pour obtenir une autonomie acceptable serait possible vers 2020. «La technologie de la FCX est complexe mais l'hydrogène est la source d'énergie principale de cette voiture qui ne rejette que de la vapeur d'eau et aucun gaz polluant, explique Toshimichi Yamauchi. À l'heure de la flambée du pétrole, les Américains sont très intéressés par ses capacités. Elle est deux fois plus économe qu'une voiture hybride.» Mais elle est aussi très chère. Le coût de fabrication d'une seule Clarity est estimé de 250 000 à 300 000 euros. D'après Honda, c'est le prix à payer pour rouler vers un monde libéré du pétrole. Sauf que, au-delà de certains montants, le public ne suit plus. Comment, dès lors, promouvoir un tel modèle ?
Honda a son idée. Comme BMW ou Toyota, il a recruté des porte-parol