Au moins, Charles Hedrich ne fait pas semblant : «Au départ, je n'avais pas de conscience spécialement écologique, ma motivation première c'était : sport, aventure, performance.» Et c'est cette motivation qui a poussé cet ancien officier de marine marchande à lancer son nouveau projet : être le premier à relier le pôle Nord au pôle Sud en n'utilisant que des énergies renouvelables. Le départ est prévu en février 2009 pour une arrivée en décembre. Dix mois de route donc, en ski, traîneau, voilier (avec des batteries fonctionnant au solaire et à l'éolien), vélo, cheval, marche, parapente, chameau mais aussi des engins un peu plus sophistiqués comme ce buggy de traction, sorte de char tiré par une sorte de cerf-volant. L'itinéraire passe par le Groënland, le Danemark, les Alpes (avec le Mont-Blanc au menu), Gibraltar, l'Afrique du Sud, pour finir en Antarctique.
Sponsors. A 50 ans, Charles Hedrich n'en est pas à son premier défi : il a déjà à son actif un tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance, l'ascension de l'Everest ou un record de la traversée de l'Atlantique à la rame. Depuis qu'il a vendu son cabinet de chasseur de tête il y a six ans, il a investi près de 3 millions d'euros de ses fonds personnels pour financer ses projets. Ce coup-ci, le million et demi d'euros que devrait coûter l'expédition pôle Nord-pôle Sud devrait être à peu près financé par ses sponsors. Une dizaine de partenaires (un fabricant de mobilier de bureau, de