Effondrement persistant du dollar, qui rend moins chères les matières premières pour les investisseurs hors zone billet vert, et tensions entre l'Iran et Israël. Portés par la conjonction de ces deux facteurs, les prix du pétrole avancent à grands pas vers le seuil historique des 145 dollars ce lundi à New York.
Lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance, le baril de brut est monté au-dessus des 143 dollars à New York (143,67 dollars) et à Londres (143,91 dollars), où s'échange une qualité de pétrole plus lourde et par conséquent moins chère.
Vers 13h05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" pour livraison en août se repliait à 142,17 dollars, en hausse toutefois de 1,96 dollar par rapport à vendredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'affaissement de la devise américaine, qui est retombée à plus de 1,58 dollar pour un euro lundi, non loin de son record à 1,60, incite les investisseurs à acheter des matières premières vendues en dollars pour se protéger de l'inflation.
Le billet vert pâtit des attentes de hausse des taux d'intérêt dans la zone euro jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), ce qui rendrait les placements en euros plus attractifs.
A ce facteur conjoncturel se sont greffées lundi des craintes sur une possible perturbation des approvisionnements au Moyen-Orient.
Selon des propos rapportés par les analystes, l'Iran aurait averti samedi que s'il était attaqué, il riposterait en prenant le contrôle du détroit d'