Menu
Libération

La justice donne raison à LVMH et saque eBay

Article réservé aux abonnés
Commerce. Le site a été condamné hier à verser 40 millions d'euros au groupe de luxe.
publié le 1er juillet 2008 à 4h07

L'industrie du luxe serait-elle devenue le cauchemar d'eBay, le grain de sable capable d'enrayer une machine qui place plus haut que tout la liberté de tout un chacun de commercer sur Internet ? En condamnant hier la multinationale à verser près de 40 millions d'euros de dommages et intérêts à six marques du groupe LVMH, le premier site d'enchères sur Internet vient de perdre une manche capitale dans le combat qui l'oppose depuis des années au numéro 1 mondial du luxe.

«Une décision importante qui pose des principes», s'est félicité Pierre Godé, le conseiller du président de LVMH, Bernard Arnault, comblé par un jugement qui, au-delà de son aspect pécuniaire - secondaire -, pourrait bien remettre en cause le modèle économique d'eBay.

Distribution. A la différence de cas précédents, le tribunal ne s'est pas contenté de relever les «fautes graves» commises par le site en autorisant la vente de produits contrefaits. Il a donné raison à LVMH en considérant que ces pratiques portaient atteinte au réseau de distribution sélective mis en place par ces marques (Louis Vuitton, Christian Dior Couture, les parfumeurs Kenzo, Givenchy et Guerlain) et il a interdit, «sous astreinte de 50 000 euros par jour de retard», la diffusion d'annonces portant sur ces produits ou «présentés comme tels». Pour la première fois, quatre parfums, vrais ou faux, n'ont plus le droit d'être revendus sur eBay.

Une décision « surréaliste et disproportionnée» s'ins