Premier couac d'importance de la mandature de Bertrand Delanoë, qui fait les frais de son «libéralisme» avoué et voit sa majorité PS-PC-Verts ébranlée. En cause : un projet de privatisation de la collecte des ordures ménagères dans quatre arrondissements (3e, 9e, 16e et 19e). Aujourd'hui, huit autres font déjà l'objet de marchés publics passés auprès d'entreprises (Veolia ou Suez). «Nous souhaitons faire de la propreté des rues notre nouvelle priorité alors que jusque-là c'était la collecte des ordures qui était le coeur de métier», explique François Dagnaud, adjoint chargé de la propreté à la mairie de Paris.
Hier, syndicats d'éboueurs et représentants de la mairie ont mené une énième négociation. infructueuse. Déjà, un nouveau préavis de grève a été déposé pour lundi prochain, date à laquelle le Conseil de Paris doit voter la privatisation. La semaine dernière, deux mouvements de grève, à l'appel unanime des syndicats CGT, FO, CFTC, UNSA et SIAT, ont été massivement suivis. Et depuis, les éboueurs font grève chaque jour, pendant 55 minutes.
Mobilisation. «C'est un retour aux pires années de tension sociale du temps de Tiberi et Chirac, s'indigne Yves Contassot, conseiller Verts de Paris et ancien adjoint chargé de la propreté. 67% de grévistes comme jeudi dernier, je n'ai pas le souvenir d'une telle mobilisation.» Les élus Verts et communistes ont fait savoir qu'ils voteraient contre la délibération. «Ce projet ne figurait pas dans le contrat de manda