Les hausses de prix tombent toujours mal pour le pouvoir politique, on est d'accord. Mais une augmentation de 9,5 % des tarifs du gaz, en pleine campagne de communication sur les efforts menés pour améliorer le pouvoir d'achat des Français, c'est tout bonnement impossible. D'où le branle-bas de combat, hier matin dans différents cabinets ministériels, à la lecture du Parisien/Aujourd'hui en France qui annonçait le troisième bond de l'année des tarifs du gaz. Après avoir augmenté ceux-ci de 4 % début janvier et de 5,5 % fin avril, «Gaz de France s'apprêterait à demander (au gouvernement) une (nouvelle) hausse de 9,5 % de ses tarifs dès juillet», écrivait le quotidien. «Il n'y aura pas d'augmentation du gaz en juillet», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, sur i-Télé, afin que le consommateur ait, dès son réveil, l'information et son démenti. Alors, hausse ou pas hausse ?
Logique. Si on affirme à Bercy qu'«il n'y a pas eu de demande d'augmentation faite par Gaz de France», il y aurait une vraie logique, de la part de cette entreprise, à vouloir le faire. Les prix du gaz sont en effet indexés sur ceux du pétrole car les forages peuvent révéler indifféremment des gisements de pétrole ou de gaz. Or, depuis janvier, le prix du baril de brut a augmenté de près de 50 % pour dépasser les 142 dollars. On imagine la hausse induite pour le gaz qui n'a augmenté en France, sur la même période, «que» de 10 % !
Le problème pour GDF, c'est qu'