Michel Barnier, ex-commissaire européen, serait-il devenu eurosceptique ? Depuis qu'il a endossé ses habits de ministre de l'Agriculture et de la Pêche, en juin 2007, on l'entend vitupérer contre Bruxelles. La semaine dernière, il a ainsi pris fait et cause pour les pêcheurs de thon rouge en Méditerranée, après que la Commission a décidé de suspendre la pêche quinze jours avant la date prévue pour sauvegarder la ressource. Il faut savoir qu'en 2007, la France a pêché 10 000 tonnes de thon pour 5 600 autorisées. Alors, Barnier, ministre des pêcheurs ou ministre des poissons ?
Lorsque vous avez été nommé ministre de l'Agriculture et de la Pêche, vous aviez affirmé que vous seriez le ministre de l'Europe en France. Ne seriez-vous pas devenu le pourfendeur de l'Europe en France ?
C'est bien mal me connaître et bien mal suivre ce que je fais sur le terrain, quand j'explique aux agriculteurs et aux pêcheurs les raisons de ces politiques communes européennes et la nécessité d'avoir une Commission européenne forte pour les gérer. Il peut y avoir incompréhension, discussion ou désaccord entre la Commission et les Etats membres sans que cela signifie que l'on entende entrer en guérilla. Dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), j'ai exprimé mon désaccord avec les propositions de la Commission sur la réforme de l'organisation du marché du vin, trop libérales. Nous avons mené une négociation et nous avons abouti à un vote unanime au sein du Conseil des ministres. Sur le thon r