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Libération

«Ceux qui gagnent leur vie avec la pollution sont encore très forts»

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publié le 3 juillet 2008 à 4h09

(à Bruxelles) A peine lancée, la présidence française de l'Union européenne (UE) réunit à partir d'aujourd'hui et jusqu'à samedi, les ministres européens de l'Environnement et de l'Energie pour plancher sur le changement climatique. La France a été chargée de faire adopter, sous sa présidence, une série de textes pour permettre à l'UE de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici à 2020. Objectif : être prêt à mener la danse dans les négociations internationales sur le climat qui doivent déboucher sur un accord fin 2009. Les Européens assurent être les meilleurs. Vrai ou faux ? Réponse du Luxembourgeois Claude Turmes, vice-président du groupe des Verts au Parlement européen et rapporteur du projet de directive sur les énergies renouvelables.

L'UE est-elle, comme elle le prétend, le leader dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

Par rapport à ce qui se fait ailleurs, l'Union est en pointe. Mais cela ne veut pas dire que l'Europe est exemplaire ou qu'il n'y a pas de contradiction dans ses politiques. Par exemple, sa politique commerciale, qui la conduit à s'accaparer les ressources naturelles partout dans le monde, n'est pas en adéquation avec sa prétention écologique. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso est devenu un activiste de la lutte contre le réchauffement de la planète alors que ses premiers discours ne parlaient que de compétitivité et de croissance. C'est un opportuniste, iI a senti qu'il fallait bouger sous la pres