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Libération

Discrimination

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publié le 3 juillet 2008 à 4h10

Air France parle d'un «vivier» d'hôtesses et stewarts présentant des caractéristiques utiles pour l'entreprise, comme leur couleur de peau, origine ethnique ou capacité à parler des langues rares. L'association SOS Racisme accuse la compagnie de faire un «tri» . Elle a déposé plainte, le 15 mai, contre Air France pour «fichage ethnique» et «discrimination raciale dans les affectations de vols». Pour Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, en faisant apparaître dans un fichier de gestion du personnel des caractéristiques ethnoraciales, Air France est en infraction au code du travail et au code pénal.

En 2004, Air France lance un appel à ses 16 000 PNC (personnel naviguant commercial). L'objectif est de créer un fichier de stewarts et hôtesses volontaires pour représenter la compagnie dans différentes circonstances : «Vols spéciaux, cérémonies commémoratives ou présentation des nouveaux uniformes de la compagnie», détaille Jean-Cyril Spinetta, son président. Ces occasions ont toujours existé, les recrutements se faisant par copinage. Jusqu'au jour où un membre de l'équipe de France de football, lui-même d'origine antillaise, a tiqué : «Il nous a fait remarquer que si son équipe incarnait la diversité de la France, on ne pouvait pas en dire autant de l'équipage», relate le PDG de l'entreprise. «On s'est dit qu'on allait regarder comment composer des équipages reflétant la diversité de l'entreprise en toutes circonstances.» D'où l'idée de ce «vivier».

Les cand