Le réacteur nucléaire de troisième génération EPR, actuellement en cours de construction en Finlande et en France, a été développé par le groupe nucléaire français Areva et l'allemand Siemens.
Projet lancé en 1992, l'EPR a été développé sur la base d'une technologie franco-allemande, à travers la filiale d'Areva, Areva NP, détenue à 34% par Siemens.
Conçu dès l'origine pour une durée de vie minimale de 60 ans, l'EPR («European Pressurised water Reactor») est, avec 1.600 mégawatts (MW), plus puissant que les réacteurs construits dans les années 1980 et utilise une technique déjà éprouvée, celle des réacteurs à eau légère, la plus répandue dans le monde.
Selon ses concepteurs, il permet une meilleure utilisation du combustible, une démultiplication des systèmes de sûreté et une moindre production de déchets, ce que contestent les antinucléaires qui y voient une technologie déjà obsolète.
La Finlande doit mettre en service en 2011 le premier EPR, avec un an et demi de retard sur le calendrier initial. En France, dont près de 80% de l'électricité est produite à partir d'énergie nucléaire, le chantier du deuxième EPR au monde a commencé en décembre à Flamanville (dans la Manche, nord-ouest) et le réacteur doit être mis en service en 2012.
Une fois opérationnel, l'EPR de Flamanville pourrait à terme prendre le relais d'une partie des 58 réacteurs du pays (34 réacteurs de 900 MW, 20 de 1.300 MW et 4 de 1.450 MW) mis en service pour l'essentiel dans les années 1980.
Fin novembre, Areva