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Libération

Nucléaire:un deuxième EPR, c'est «marginal» pour Borloo

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Le deuxième réacteur nucléaire de troisième génération, dont la construction a été annoncée hier, «ne va pas changer grand chose» selon le ministre. Pour Greenpeace ou CAP 21, c'est au contraire une décision aberrante.
Aditya Mittal (L), son of Lakshmi Mittal and CFO of global steel producer ArcelorMittal, Areva CEO Anne Lauvergeon (R) and France\'s President Nicolas Sarkozy visit the Arcelor-Mittal plant in Le Creusot, Centre France, July 3, 2008. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE) (Nicolas Sarkozy avec Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva, concepteur de l'EPR, jeudi au Creusot. )
par E.Pa avec AFP
publié le 4 juillet 2008 à 11h29

Jean-Louis Borloo a qualifié ce matin de

«marginal»

le rôle du second réacteur nucléaire EPR de 3e génération dont la construction a été annoncée par Nicolas Sarkozy. Il ne changera

«pas fondamentalement la production électrique française»

, a-t-il jugé.

Alors que, hier soir sur France Inter, Yannick Jadot, de Greenpeace France, estimait que le chef de l'Etat signait avec cette annonce l'arrêt de mort du Grenelle de l'Environnement,  le ministre a déclaré ce matin

«Un EPR de plus ou de moins, ça ne va pas changer fondamentalement la production électrique française»

.

«Nous sommes à la veille, peut-être, d'une révolution qui va être l'électricité. Si demain matin, les voitures sont presque toutes électriques, il va bien falloir qu'on produise de l'électricité, et on ne va pas le faire avec des centrales thermiques à charbon qui aggravent l'effet de serre»

, a développé le ministre.

«En revanche, plus que doubler les énergies renouvelables, ça change le mix énergétique français, et réduire de 20 ou 30%, ce qui est l'objectif, les besoins énergétiques, faire des économies d'énergie, investir massivement sur les économies d'énergie, ça c'est sûr que c'est une bonne idée !»

, a-t-il conclu.

Pour Cap 21, parti écologiste présidé par l'ancienne ministre Corinne Lepage, l'annonce par Nicolas Sarkozy de la construction d'un second réacteur nucléaire EPR en France est

«un mauvais signal»

, alors que la France vient de prendre la présidence