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Libération

Tant pis pour la croissance, la BCE choisit de stabiliser les prix

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publié le 4 juillet 2008 à 4h11

Correspondant à Bruxelles (UE) Inflation ou croissance ? Alors que l'envolée des prix atteint 4 % dans la zone euro, le double de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), et que le ralentissement économique se confirme jour après jour, il faut désormais choisir. La BCE l'a fait : en décidant, hier, lors de sa réunion mensuelle, de faire passer son principal taux directeur, le Refi, de 4 % à 4,25 %, elle indique clairement que, pour elle, la stabilité des prix à long terme l'emporte sur le soutien à la croissance. Elle craint plus que tout qu'une spirale inflationniste s'enclenche - une augmentation des prix entraînant une augmentation des salaires qui entraîne une nouvelle augmentation des prix et ainsi de suite.

L'inflation volant de sommet en sommet, même si on est très loin des niveaux atteints dans les années 70 et 80, ce tour de vis monétaire décidé par le conseil des gouverneurs (les six membres du directoire et les quinze gouverneurs des banques centrales de la zone euro) était devenu de plus en plus probable. Lors de sa conférence de presse d'hier, Jean-Claude Trichet n'en a pas exclu un autre à l'avenir, même s'il a précisé : «Nous pensons que ce que nous avons fait aujourd'hui permettra d'assurer la stabilité des prix à moyen terme.»

La BCE a surtout voulu indiquer aux marchés et aux opérateurs économiques qu'elle était déterminée à ne pas laisser l'inflation déraper. «Nous ferons ce qu'il faut en ce qui concerne l'inflation», a d'ailleu