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Libération

La direction tente de calmer les syndicats

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publié le 8 juillet 2008 à 4h13

Course de vitesse à La Poste entre Jean-Paul Bailly et les syndicats sur le front de la communication. Et c'est le patron de La Poste qui a tiré le premier sur le sujet ultrasensible du changement du statut, en confirmant la fuite dévoilée dans le journal le Monde vendredi. Soit quatre minutes d'une prise de parole sur un numéro gratuit (0800 006 363) pour s'adresser le premier aux 285 000 postiers :

«Bonjour, vous avez lu dans les journaux, entendu à la radio [.] des informations concernant un changement de statut dans l'entreprise et l'éventuelle ouverture du capital. Comme toujours, ces informations tendent à présenter les choses comme étant des décisions, alors qu'il s'agit d'hypothèses. A la date d'aujourd'hui, aucune proposition n'a été faite à l'Etat. En revanche, il est exact que j'ai fait mettre à l'étude de telles perspectives.» Au moins, les choses sont dites et même assumées. Et le patron des postiers d'énumérer tous les bons motifs d'une réforme qu'il appelle de ses voeux, mais aussi les garde-fous. Jean-Paul Bailly joue une partie serrée. Face à lui, un front syndical uni et remonté comme une pendule, à quelques jours du pont du 14 Juillet et de l'engourdissement estival.

«Carte postale». Pris de court, Jean-Paul Bailly a fait le ménage dans son agenda et reçoit ce matin FO, suivi de la CGT, puis la CFDT. Mais pas SUD-PTT, second syndicat de l'entreprise publique. Flottement. SUD-PTT se dit «discriminé». La Poste corrige et dit vouloir invite