Menu
Libération

Accord sur le climat : les puissances disent bravo, les ONG crient haro

Article réservé aux abonnés
publié le 9 juillet 2008 à 4h14

«La communauté internationale ne pourra plus échapper à ses responsabilités», jure l'Allemande Angela Merkel. «Nous sommes passés à un niveau contraignant, un véritable progrès», vend Nicolas Sarkozy. Quoi de mieux pour assurer le service après-vente de ses décisions que d'envoyer au mastic les chefs d'Etat qui les ont paraphées ?

Un nouveau «nouvel» accord historique sur le climat du G8, signé au Japon ? Disons une petite avancée dans la politique des (tout) petits pas climatiques des géants économiques. Le G8 convient «d'envisager et adopter» un «objectif de réduction d'au moins 50 % d'ici à 2050» des émissions mondiales de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. L'an passé en Allemagne, le G8 avait crié au deal sans précédent pour seulement «envisager sérieusement» une telle réduction. On peut imaginer l'intense bataille de sherpas pour arriver à ce seuil de précision diplomatique.

«Pathétique». Sauf que : les communiqués des pays les plus riches, c'est un peu la vitrine des grands et beaux magasins d'Etat de l'ex-URSS. La vitrine joue les aguicheuses, mais les rayons, à l'intérieur, sont vides. Yvo de Boer, patron de l'ONU pour la lutte contre le changement climatique, par nature partisan du compromis, l'a bien compris. S'il note «certains éléments positifs», c'est pour mieux surligner les failles du compromis. L'objectif à moyen terme de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici