Mardi, les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont accordés pour réduire de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique. Et ce d'ici 2050. Mais l'avancée vendue comme un «accord historique» par les signataires laisse sceptiques les ONG qui n'y voient que de la poudre aux yeux. Kathrin Gutmann, responsable «climat» de WWF, parle de «pur scandale».
Vous êtes dans votre rôle en fustigeant le «deal» climat du G8, mais à l'échelle des petits pas du G8, cet engagement a-t-il quelques vertus ?
D'accord, on peut dire que les Etats-Unis entrent dans la danse sur la pointe des pieds, et que chaque microscopique avancée se fait au prix d'une intense bataille. D'accord, on n'attendait rien ou presque de ce G8, après les attentes déçues du G8 de Heiligendamm. Mais confirmer ce qui a été entrevu l'an passé n'a rien d'un résultat remarquable. C'est même une occasion ratée d'aller encore plus de l'avant, vu l'urgence. Et vu la responsabilité du G8, qui pèse 62% des émissions de CO2 sur la planète…
Quelles décisions des pays riches auriez-vous espéré ?
Qu'ils admettent la réalité décrite par les scientifiques du Giec (Groupe d'experts intergouvern