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Libération

Le scénario catastrophe de General Motors

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publié le 9 juillet 2008 à 4h14

De notre correspondante à New York

General Motors (GM), le premier constructeur automobile américain, aurait sans doute souhaité fêter les cent ans de sa fondation de manière plus réjouissante. Las, les mauvaises nouvelles s'amoncellent sur le géant de Detroit pour ce qui s'annonce comme son annus horribilis. Après avoir vu ses ventes dégringoler en juin (- 18,5 %), GM pourrait avoir à annoncer de nouveaux licenciements et surtout devoir se résoudre à se débarrasser de certaines de ses marques historiques. La banque américaine Merrill Lynch estimait, la semaine dernière, qu'une recapitalisation de 15 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros) est nécessaire et évoquait l'hypothèse d'une «possible faillite», aussitôt démentie par les responsables du groupe.

Impasse. A l'instar des deux autres constructeurs américains, Ford et Chrysler, GM paie son obstination à avoir voulu produire des véhicules lourds de type 4x4, pick-up et véhicules sportifs utilitaires (SUV) malgré les signes annonciateurs d'un changement de préférences des consommateurs, plus intéressés par des automobiles moins gourmandes en essence. L'augmentation de plus de 60 % du prix des carburants aux Etats-Unis depuis l'été dernier n'a fait qu'accélérer cette tendance. Les trois grands de Detroit se retrouvent aujourd'hui dans une impasse : ils n'arrivent pas à faire face à la demande de voitures plus légères et propres, tout en ne parvenant pas à écouler leurs stocks de gros véhicules. Au mois de j