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Libération

Le show un peu trop décontracté de Sarkozy

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publié le 9 juillet 2008 à 4h14

Envoyé spécial à Toyako (Japon)

Si ce n'était l'isolement faussement zen un peu trop monastique à ses yeux, Nicolas Sarkozy donnerait l'impression de goûter du raout annuel des grands de ce monde. L'an passé, le chef de l'Etat avait débarqué comme un chien dans un jeu de quille, guettant le moindre micro, multipliant SMS intempestifs et tapes dans le dos un peu trop surjouées. Tellement enivré d'y être enfin qu'il buvait ses propres paroles. Mais, hier, devant la presse française, le Président l'a joué plus cool que moi tu meurs. (Presque) modeste. Même si son point presse a largement court-circuité le très traditionnel protocole japonais.

Sherpa. «Il n'est pas raisonnable de traiter les grandes questions du monde sans y associer» les grands pays émergents, a-t-il ainsi assuré hier. Tant pis si, au même moment, le Japon disait que le format G8 risquait de durer, faute «d'unanimité».«Je voulais que sur le climat, on aille plus loin» que l'an passé, a-t-il aussi embrayé (lire ci-dessus). Tant pis si un sherpa russe juge irréaliste «un engagement pour dans quarante-deux ans». Le chef de l'Etat aime faire l'actu ou donner le sentiment de la faire. Il a ainsi vanté l'Union pour la Méditerranée ou son rapprochement avec la Syrie.

Nicolas Sarkozy, qui a posé pour la photo aux côtés de George W. Bush, dit toujours «nos amis américains» sans évoquer Bush. Et «le président du Conseil italien», sans nommer Silvio Berlusconi. Et le nouveau venu Dm