D'après AFP
La cuve de rétention n'était plus étanche. Hier matin, 360 kilos d'uranium ont été accidentellement rejetés, au cours du nettoyage d'une cuve sur le site nucléaire du Tricastin, à Bollène (Vaucluse). Environ 30 m3 d'effluents se sont déversés sur le sol ainsi que dans le canal adjacent qui conduit aux rivières la Gaffière et l'Auzon. Selon les autorités nucléaires, le rejet ne présente pas de risque sanitaire immédiat. La préfecture a tout de même décidé d'interdire pêche, irrigation, baignade, activités nautiques et consommation d'eau aux alentours. L'exploitant procède actuellement à des mesures précises des rejets.
Diluée. Selon Thierry Charles, de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), une partie de la solution a été récupérée par l'industriel, la société Socatri qui intervient sur le site du Tricastin pour la maintenance de matériels contaminés par de l'uranium et le traitement d'effluents uranifères. Une autre partie s'est largement diluée dans les cours d'eau et la troisième n'a pas atteint la nappe phréatique. «A l'instant T, il n'y pas de problème car les gens ne peuvent plus pomper les eaux de cette nappe.» L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a affirmé de son côté que la concentration en uranium mesurée dans une des rivières polluées, la Gaffière, «a été de l'ordre de mille fois [ce qui est] habituellement relevé, et est actuellement en rapide diminution. En cas de consommation éventuelle de poisson, l'impact sanitaire es