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Libération

Renault roule avec le Portugal

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publié le 10 juillet 2008 à 4h15

La liste devient longue des belles déclarations d'intention en matière de voitures électriques. Le groupe Renault-Nissan a annoncé hier la signature avec le gouvernement portugais d'un «accord de partenariat visant à promouvoir à l'échelle du pays un système de transport et de déplacement à zéro émission» à l'horizon 2011. En clair, le but est d'y lancer la voiture électrique à grande échelle. Pas question de se planter comme entre 2003 et 2005, où une première tentative a été vite avortée : le Kangoo Elect'road s'était vendu au compte-gouttes, à 500 misérables exemplaires.

«A l'étude». Le nouveau projet a été annoncé en grande pompe. «Nous voulons être un laboratoire pour les voitures électriques», a affirmé José Sócrates, Premier ministre portugais. Sauf qu'on ne sait ni qui le financera ni ce qu'il implique exactement, et encore moins quel modèle sera commercialisé à cette date. Bref, une porte-parole le concède, c'est bel et bien une «déclaration d'intention». Hier, Carlos Ghosn, le patron du groupe, l'a reconnu : «Le modèle de développement est encore à l'étude.»

Pourquoi négocier au plan gouvernemental ? La logique d'un tel accord, s'il reste flou, est basée sur trois axes. Primo, il faut trouver les «moyens permettant un accueil favorable de la part des consommateurs». En somme, les inciter fiscalement grâce à des exemptions de taxes, ce qui est justement étudié par José Sócrates. Secundo, créer sur tout le territoire une infrastructur