Menu
Libération

La formation professionnelle discutée

Article réservé aux abonnés
publié le 11 juillet 2008 à 4h16

Avec à la clé 25 milliards d'euros, la formation professionnelle suscite bien des convoitises. Hier, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a réuni à Bercy patronat, syndicats et régions pour les inviter à négocier une vaste réforme, débouchant d'ici la fin de l'année sur un projet de loi. Il faut «un système plus juste», a plaidé Laurent Wauquiez, «pour que la formation serve beaucoup plus, soit à garder un emploi, soit à en retrouver un».

Complexité. Derrière ces grandes déclarations se cache un enjeu bien plus prosaïque : Bercy aimerait transférer une part du pactole pour financer les politiques d'emploi, et en particulier l'aide aux chômeurs. Et comme les dispositifs régissant la formation professionnelle ne brillent ni par leur simplicité, ni par leur transparence, il est assez facile d'en pointer les dysfonctionnements. Il y a un an, une mission sénatoriale avait dressé un tableau apocalyptique, dénonçant la «complexité» et le «corporatisme» du système régissant la formation professionnelle. La réalité est nettement plus nuancée.

Sur l'ampleur du pactole, tout d'abord. «Le chiffre de 25 milliards d'euros est trompeur, relève la présidente du Medef, Laurence Parisot. En réalité, les partenaires sociaux ne gèrent que 5 milliards d'euros à travers les OPCA, les organismes collecteurs paritaires. Le reste est du ressort des pouvoirs publics et des collectivités.» Puis sur son fonctionnement : le système de col