Encore une journée noire, vendredi, à la Bourse de Paris. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 3,09 %, pour venir s'échouer à 4 100 points. Au total, depuis le début de l'année, l'indice français a perdu 27 % de sa valeur. Et est revenu à ses niveaux de juin 2005. Après l'épisode Carrefour, qui a perdu plus de 8 % jeudi, c'était au tour du Crédit agricole, vendredi, de dévisser sur fond de rumeur d'une possible démission de son directeur général. Résultat : - 10,22 % (lire ci-dessous).
Multiples. «Il y a un climat de défiance généralisé», analyse Laurent Quignon, économiste chez BNP Paribas. C'est que les causes de la perte de repère du marché sont multiples, et loin d'être franco-françaises. A la crise des subprimes, qui a agité les marchés financiers dès l'été dernier, se sont ajoutées la crainte d'un ralentissement économique général et les conséquences du dollar faible et de la flambée du baril. Sans compter une dose de dramatisation, et on comprend l'agitation des derniers jours. «Il y a un effritement depuis juin 2007. C'est long pour les nerfs des investisseurs. Les conditions sont propices pour un emballement», juge Jean-Paul Pierret, «stratégiste» chez Dexia Securities France. Dans ce marché écorché vif, la moindre rumeur ou opinion alarmiste affole.
Preuve en est ce qui s'est passé vendredi à la Bourse de New York : sur fond de rumeur de mises sous tutelle gouvernementale, les actions de deux organismes américains de refinancement hypothécaire, Fannie Mae