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Analyse

Concentration d'antinucléaires à Paris

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publié le 14 juillet 2008 à 4h17

Samedi après midi, un faux Sarkozy, costume gris et cravate rouge, en VRP de l'atome brandissant missiles et centrales, défilait à Paris entre Bastille et République, lors du rassemblement antinucléaire européen. Entre 2 000 (selon la préfecture) et 5 000 (selon les organisateurs) manifestants ont foulé le pavé parisien pour réaffirmer leur hostilité à l'énergie nucléaire.

«Die-in». Tous les attributs d'une manif antiatome réussie étaient rassemblés : soleil, tee-shirts jaunes, casques à éoliennes, die-in (on s'allonge pour mimer la mort d'un liquidateur de Tchernobyl) et rap militant. «La politique nucléaire française ne fait pas l'unanimité», assure Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire à l'adresse de médias étrangers réunis place de la République. «Tout le monde n'est pas au garde-à-vous derrière le président Sarkozy pour encenser le nucléaire. Au moment de l'ouverture des négociations de l'Union méditerranéenne, nous voulions rappeler que c'est une énergie sale, dangereuse et chère. L'affaire du Tricastin est là pour nous rappeler que cette technologie est loin d'être anodine.»

Issouf Maha, Touareg du Niger dont le pays regorge de ressources uranifères, était venu exprès pour l'occasion. «La ruée vers cet or jaune fait des ravages dans mon peuple. Nous avons ce dont vos pays ont besoin mais nous payons au prix fort : l'extraction d'uranium n'est pas si propre que ça.» Une délégation de militants étrangers (Finlande, Austral