La banque de crédit californienne IndyMac Bancorp, l'un des plus gros prêteurs hypothécaires américains, a été placée vendredi sous la tutelle de la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), l'institution fédérale garantissant les dépôts bancaires. Cette faillite bancaire, la plus importante en vingt-quatre ans aux Etats-Unis, intervient sur fonds de crise à Wall Street suite aux difficultés rencontrées par les géants du refinancement des prêts immobiliers, Freddie Mac et Fanny Mae. IndyMac rouvrira ses portes aujourd'hui sous le nom de Banque fédérale Indymac. Sa gestion sera assurée par la FDIC.
Le directeur de l'établissement, John Reich, a imputé le mouvement de panique qui a vu des centaines d'épargnants retirer 1,3 milliard de dollars (0,8 milliard d'euros) en quelques jours à la suite de propos d'un sénateur démocrate de New York, qui s'était inquiété de la solvabilité d'IndyMac. Le sénateur s'est défendu en répondant que «si l'OTS [l'autorité de régulation des caisses d'épargne, ndlr] avait fait son travail et n'avait pas laissé IndyMac poursuivre ses pratiques de crédit douteuses, nous n'en serions pas là aujourd'hui». Dans la semaine précédente, la banque avait fermé ses activités de prêts et annoncé le licenciement de 3 800 employés. Mais effrayés par les rumeurs de faillite, les épargnants ont fait le siège la banque pour retirer leurs avoirs.
Contrecoup. Une autre mise sous tutelle fédérale semble évitée : celle des géants du refinancement hypothécaire, Freddi